BUBILEIN

Bubilein

Oh, wenn Ihr kennen würdet meine Pein!

Mein Leid zu leben ohne Bubilein!

Ich seh’ ihn Tag und Nacht und alle Stunden

Als ob das Schicksal immer öffnen wollte meine Wunden!

Ich wollte in ein tiefes Loch verkriechen

Wo einsam meine Tränen könnten dort versiechen.

Mein Herz bricht immer noch und immer noch.

Wo Freud war, quält mich nun ein Joch,

Dass manchmal seine grausam Kraft

Mich einsam, still, verzweifelt macht.

Drum fragt mich nicht wie es mir geht,

Ob’s nun ein wenig besser um mich steht!

Es geht mir so wie denen, die das Leid

Als täglich Brot auf ihrem Tisch bereit

In sich hinein zu schlingen sind gezwungen,

Und trotzdem täglich, wenn auch notgedrungen

Die Lippen breit zum künstlich Lächeln formen

Um besser so zu passen in die Normen.

Oh, wenn Ihr kennen würdet meine Pein!

Mein Leid zu leben ohne Bubilein.

Traduction poeme Stufen \ Etapes de Hermann Hesse

ETAPES
Comme chaque fleur fane et chaque jeunesse s’efface avec l’age Chaque sagesse et chaque vertu aussi fleurit à ses moments et ne peut pas durer éternellement….. à tout nouvel appel de vie le cœur doit être prêt à dire adieu pour vivre autre chose ailleurs et se donner avec courage et sans regret à de nouveaux engagements. Dans chaque début habite un enchantement qui nous protège et qui nous aide à vivre. Nous devons traverser, joyeux, espace après espace Ne s’accrocher à aucun d’eux comme à une patrie L’esprit cosmique ne veut pas nous lier ni nous restreindre mais nous porter étape par étape, et pour nous élever. ! Alors blottis dans une nouvelle vie Et installés en toute douceur lassitudes et relâchements nous épient et nous menacent Seul l’être qui est toujours prêt au départ et au voyage peut s’arracher à l’étouffante routine Peut-être même que l’heure de notre mort nous enverra-t-elle, jeunes et forts vers des espaces nouveaux ! L’appel de la vie ne prendra jamais fin… Allez mon cœur, fais tes adieux et puis, guéris ! Hermann Hesse Traduit par Eva-Maria Agenet le 16 Juillet 2008